La grossesse

La tension sur le bas du ventre entraine un certain nombre de désagréments, envie d’aller faire le petit pipi un peu trop souvent, levers nocturnes fréquents, jambes lourdes, fatigue lombaire. Tout cela du fait d’un utérus pas assez souple et relâché – les ligaments qui l’entourent devant, derrière et sur les côtés manquent d’élasticité. La conséquence directe : un utérus susceptible qui se spasme facilement – les fameuses contractions. Ces dernières ne sont pas forcément efficaces, c’est-à-dire que le col n’est pas raccourcit et ne s’ouvre pas. Mais par prudence, les médecins vous demanderont de rester allonger ou de limiter votre activité. Angoisse, stress, questions justifiées ou non vont entrainer encore plus de tension donc de contractions.
Si grossesse et accouchement sont passées comme une lettre à la poste, la visite sera un contrôle de pied en cape à la recherche des améliorations et préventions possibles sur ce corps qui a quand même souffert une lourde épreuve. Si l’accouchement a été plus ou moins difficile – césarienne, épisiotomie, forceps, expression abdominale, temps de travail interminable, j’en passe et des meilleurs – il faut consulter. Pourquoi ? Demandez juste à votre praticien quel rôle joue le coccyx sur l’équilibre hormonal de la femme ou quel est l’impact de la péridurale sur le système nerveux, et si le baby blues trouverait son explication en partie dans les désordres de ces structures.
Donc avant de faire un passage à l’acte en trucidant les mamies qui font exprès de faire leurs courses à 18h aux heures de pointes, allez faire un tour avant chez votre thérapeute qui saura apaiser la tempête hormonale et vous permettre de retrouver plus rapidement un équilibre somato-émotionnel.
Et, encore une fois, n’oubliez pas vos visites régulières auprès de votre obstétricien.
Soyons solidaires, nos femmes sont des extraterrestres dans ces périodes, il n’existe pas de mode d’emploi (même en suédois dans le texte chez Ikea). Cessez d’essayer de comprendre, votre combat est vain ! Soyons présents, attentifs, bienveillants car jamais nous ne
saurons ce qu’elles ont vécu. Trouvons et faisons notre place dans cette complicité fusionnelle entre maman et bébé, affirmons notre volonté de bien faire et faisons-le sans jugement ni dictat. Si vous avez passé les 3 premiers mois sans quitter votre femme, alors le bonheur vous attend.