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La grossesse

La grossesse

 

Revisiter l’histoire nous permet d’appréhender l’avenir. Et quel plus bel avenir que nos chères têtes blondes. Ces beaux bébés, objets de toutes nos attentions. Mais encore faut-il que la grossesse se soit bien passée.

Version ventre pointu : « Oulàlà… !!! Vous le portez devant… !!! Ma belle mère vous dirait que ça, à coup sûr, c’est un garçon… faites lui confiance, elle a eu 3 filles…”

Option ventre plat : « Quoi ???… vous en êtes à 6 mois !!! Mais où le mettez-vous??? » 

Il y a aussi la version « tout sous le nombril » après 5 mois, ce que nous, ostéopathes, appelons le “syndrome du rez-de-chaussée”(Bruno Conjeaud). 

S’il est des cas où la grossesse est inconfortable, celui-ci fait partie du top 3. Pas de panique, rien de grave, juste que le bébé a peu de place dans son nid aquatique et que la maman commence à avoir mal au dos la fameuse sciatique de la femme enceinte (qui en fait n’en est pas une, mais ça c’est une autre histoire…).

 

La tension sur le bas du ventre entraine un certain nombre de désagréments, envie d’aller faire le petit pipi un peu trop souvent, levers nocturnes fréquents, jambes lourdes, fatigue lombaire. Tout cela du fait d’un utérus pas assez souple et relâché – les ligaments qui l’entourent devant, derrière et sur les côtés manquent d’élasticité. La conséquence directe : un utérus susceptible qui se spasme facilement – les fameuses contractions. Ces dernières ne sont pas forcément efficaces, c’est-à-dire  que le col n’est pas raccourcit et ne s’ouvre pas. Mais par prudence, les médecins vous demanderont de rester allonger ou de limiter votre activité. Angoisse, stress, questions justifiées ou non vont entrainer encore plus de tension donc de contractions.

Consulter un ostéopathe

 

Consulter un ostéopathe à ces moments clés de votre grossesse serait judicieux car par des manœuvres douces et précises, votre praticien travaillera sur votre ventre afin de réharmoniser les différentes structures tissulaires en cause. Délicatement posées sur votre ventre, les mains expérimentées sauront déceler les zones à détendre, relâcher les spasmes douloureux, restaurer  une douce respiration salvatrice, redonner souplesse et fluidité afin de faire de la place dans la nouvelle «chambre de bébé », faire en sorte que l’utérus s’étale au dessus du nombril et sur les côtés du ventre. Moins de tensions feront moins de manifestations inconfortables.

Les jeunes mamans sont souvent épuisées mettant leurs états émotionnels et leurs énervements journaliers sur le dos de la fatigue et des vieilles dames aux caisses de supermarché qui passent devant tout le monde en nous prodiguant d’idiots conseils non-sollicités. Il n’est souvent pas inutile de faire un “contrôle de routine” après l’épreuve olympique qu’est un accouchement, car si le bassin ne « se remet pas en place » correctement, cela joue directement sur les  émotions (et donc indirectement sur les disputes avec Monsieur Jeune Papa).  

Réglons définitivement un problème de sémantique : une vertèbre ou un bassin ne se déplacent pas. C’est impossible. Ou – si c’est le cas – il faut se laisser emporter volontiers par les pompiers ou le Samu dans le premier service de chirurgie orthopédique pour un séjour d’au moins 3 mois.

Il est vrai que lors de la grossesse, l’imprégnation hormonale favorise le relâchement et l’élasticité de tout le système ligamentaire et musculaire de la femme enceinte afin de lui permettre de réaliser l’exploit improbable à première vue de faire passer le bébé par un détroit au départ bien rigide. Mais la Progestérone (pro = pour  et gestérone = gestation) va faire son œuvre.

Après l’accouchement

Après l’accouchement, il est absolument indispensable pour la jeune maman de faire une visite – en même temps que son rejeton – chez l’ostéopathe. 

Si grossesse et accouchement sont passées comme une lettre à la poste, la visite sera un contrôle de pied en cape à la recherche des améliorations et préventions possibles sur ce corps qui a quand même souffert une lourde épreuve. Si l’accouchement a été plus ou moins difficile – césarienne, épisiotomie, forceps, expression abdominale, temps de travail interminable, j’en passe et des meilleurs – il faut consulter. Pourquoi ? Demandez juste à votre praticien quel rôle joue le coccyx sur l’équilibre hormonal de la femme ou quel est l’impact de la péridurale sur le système nerveux, et si le baby blues trouverait son explication en partie dans les désordres de ces structures. 

Donc avant de faire un passage à l’acte en trucidant les mamies qui font exprès de faire leurs courses à 18h aux heures de pointes, allez faire un tour avant chez votre thérapeute qui saura apaiser la tempête hormonale et vous permettre de retrouver plus rapidement un équilibre somato-émotionnel.

Et, encore une fois, n’oubliez pas vos visites régulières auprès de votre obstétricien.

Jeunes papas !

Soyons solidaires, nos femmes sont des extraterrestres dans ces périodes, il n’existe pas de mode d’emploi (même en suédois dans le texte chez Ikea). Cessez d’essayer de comprendre, votre combat est vain ! Soyons présents, attentifs, bienveillants car jamais nous ne saurons ce qu’elles ont vécu. Trouvons et faisons notre place dans cette complicité fusionnelle entre maman et bébé, affirmons notre volonté de bien faire et faisons-le sans jugement ni dictat. Si vous avez passé les 3 premiers mois sans quitter votre femme, alors le bonheur vous attend. 

Voilà un site qui vous accompagnera le long de cette aventure ! https://naturellemaman.com